Les sœurs-filles-mères… Une suite ?

Il y a quelques temps je vous partageais un article intitulé « Les sœurs-filles-mères » et voici qu’aujourd’hui je vous annonce une suite potentielle… Cherchant le décès de Victor TROTIN (pour le moment recherche vaine) je suis tombée sur un acte qui m’a fait faire un bond sur mon siège. Voici ce qu’il s’est passé.

Je suis actuellement au moment de la rédaction de ce billet en train de préparer une chronique sur la vie de mon arrière-grand-père (Louis TROTIN) pour faire une surprise à mon père. La mère de mon AGP est morte en couche, il fut élevé par sa grand-mère Pauline CAMBERLIN comme j’en parle dans mon article Une vie difficile – Pauline CAMBERLIN. Je me suis alors rendu compte que mes informations concernant son grand-père Victor TROTIN s’arrêtent à son remariage à Erquelinnes en Belgique avec Armel HABEUVE. Aucun décès enregistré.

J’ai alors repris les informations connues :

J’ai mis en « Notes personnelles » sur Geneanet qu’il vivait à Jeumont (59) en 1900 et bien entendu cette inscription date d’un autre temps où le fait de noter les sources était pour moi secondaire puisque « j’ai les documents je retrouverai les informations« , sauf que voilà, je me retrouve maintenant avec plus de 3500 individus référencés dans mon arbre en ligne… Je suis malgré ce doute partie du postulat qu’avant son divorce en 1904 Victor vivait à Jeumont (59). Ne me demandez pas pourquoi, mais je suis persuadée que cette information je l’ai eu dans les mains plus d’une fois, du coup, avant de me lancer dans les archives belges, j’avais en tête les TD de décès, les recensements et les TSA en France. Enfin, en tous cas ceux en ligne sur le site des AD59.

Les recensements en ligne ne sont disponibles que pour l’année 1906. 175 pages, chou-blanc ! Les TSA, pas mieux… Mais j’avais commencé avec les TD et c’est pour cela que je suis en train d’écrire ce billet. TROTIN Adèle. Je suis donc allée me plonger dans le registre des décès à Jeumont en 1910.

« […] Adèle Trotin, âgée de soixante-douze ans, sans profession, née à Solre-le-Château, domiciliée en cette commune fille naturelle non reconnue de feu Elisa Trotin, veuve de Adolphe Wastiaux […]« 

Et là mon cerveau à hurler : « Quoi ? » J’ai repris la fiche d’Elisa pour vérifier : née le 11 mars 1823 à Solre-le-Château (59), épouse de Louis WASTIAUX, décédée le 08 mai 1866. C’est peu et surtout pas d’enfant référencé pour le moment, encore moins d’enfant naturel… Tout ceci impliquait donc un retour dans les tables décennales des naissances.

L’acte date du 18 novembre 1910 et la défunte est alors d’après celui-ci âgée de 72 ans. Ce qui fait une naissance vers 1838. Vérification dans les tables annuelles, l’erreur étant humaine il est possible que l’officier d’état civil ait loupé une nom en recopiant… Rien entre 1834 et 1846. D’après les TD, la seule Adèle TROTIN née entre 1836 et 1840 à Solre-le-Château (59) est la nièce d’Elisa et la fille d’Alexandrine Amélie TROTIN.

Une petite vérification du côté de Geneanet pour savoir si d’autres avant moi ont fait ces recherches et vérifier où est le schmilblick. Le doute s’installe finalement encore plus. Si on compile ce que l’on trouve sur le site voici ce qu’il en sort :

Puisqu’elle est identifiée dans son acte de décès comme « Veuve d’Adolphe WASTIAUX » je suis allée à la pêche aux informations du côté mariage, ce qui me confirmera ou non l’identité des parents d’Adolphe et Adèle, cela devrait démêler ce nœud. Idée simple, mais tellement bonne ! Le jackpot est là !

Si un Louis Joseph WASTIAUX est bien le père d’Adolphe, cependant sa mère est Geneviève Joseph DUBRAY et non Elisa TROTIN. Adolphe et Adèle ne sont donc pas cousins. L’identité de la mère d’Adèle est également confirmé : Alexandrine Amélie TROTIN.

Tout ceci infirme donc le fait qu’Elisa était elle aussi une des sœurs-filles-mères. Pas de suite finalement…