D’anciennes nouvelles fraîches

Voulant vider l’ancienne version de Jennialogie, je me suis rendue compte qu’un certain nombre d’articles n’avaient pas été transférés ici. Je vais donc commencer à remédier à ceci en les réécrivant parfois (partiellement ou totalement).

Essayant de compléter la liste de mes documents sur ma branche patronymique, je jonglais entre ceux déjà récupérés et les fonds documentaires pour en trouver d’autres. Généanet m’a alors permis de trouver dans la bibliothèque de vieux journaux dont l’édition du dimanche 12 juin 1881 du Journal de Fourmies (59). En effet, un article décrivait alors une tradition ancienne remise au gout du jour par mes ancêtres lors de leur mariage.

Le Journal de Fourmies – 12 juin 1881

Voici retranscrit l’article pas toujours très lisible :

Rainsars – Lundi dernier, à l’occasion du mariage de M. Lobet, d’Anor, avec une charmante enfant du pays, nous avons eu la rare bonne fortune de voir renaître avec éclat, une fort belle et antique coutume, tout étincelante de couleur locale et qui a fait, certes, une heureuse diversion au milieu de nos usages sans originalité, où l’imitation et l’uniformité nivellent tout, hélas ! et où une noce ressemble aussi invariablement à une autre noce, qu’un habit à un autre habit.

On a couru le – pâté – comme le faisaient, il y a tantôt un siècle, nos « taïons ».

Cinquante-quatre cavaliers, cocardes au vent, plantés sur leurs destriers comme de fiers paladins, se disputèrent, à la course, le gâteau traditionnel dont les flancs dorés et rebondis recélaeint quinze beaux louis d’or, tout batants neufs, que la généreuse munificence d’un oncle de la mariée, M. Célestin Hosselet, de Campiaux, y avait enfermés pour la plus grande gloire, honneur et profit de la fête.

Puis la cavalcade se rangea sur une seule ligne et pendant que la musique d’Anor jetait aux échos les sons d’un de ses plus entraînants pas redoublés, l’heureux vainqueur vint galamment offrir, à la charmante épousée, le fouet, sceptre flexible, emblème de commandement, de puissance et de domination ; chacun en défilant devant elle reçut, d’une main légère mais ferme, le coup autoritaire ; mais grave à l’autorité si gracieusement représentée, si d’aventure quelque malin cavalier fut parvenu à s’emparer de la lanière tournoyante ! Il y aurait eu forte amende !

Ici, comme partout et toujours la mariée, en digne et habille fille d’Ève, a su jouer de ses adversaires et leur administrer le fouet avec tant d’adresse et de légèreté, qu’au moment même où un cavalier croyait tenir – « l’écachoire » – voltigeant devant son nez celle-ci s’abattait sur ses épaules aux applaudissements et aux rires homériques de la foule.

Nous avons remarqué que les femmes surtout riaient de bon cœur et ma foi ! il faut en convenir, cette petite leçon donnée si gaillardement par une toute gracieuse mariée à ses messieurs les représentants du sexe barbu, vaut bien un « pâté » !

Il me faut maintenant retrouver cette coutume et découvrir si elle était locale ou plus étendue. Grâce à Alain DELFOSSE qui tient le site « Racines et Patrimoines en Avesnois » et son bulletin N° 24 de juin 2016, je suis allée faire un petit tour sur Gallica et dans le journal de Fourmies je trouve 2 autres articles, reliés l’un à l’autre puisque contant le même mariage de 2 points de vue différents dont celui du marié qui a usé de son droit de réponse. La transcription sont sur les pages 2 et 3 du bulletin, cité ci-dessus.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :